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Groupe des modules d'étalonnage couleur

3.4.2. Groupe des modules d'étalonnage couleur

Le groupe étalonnage couleur contient tous les modules à tendance artistique. Ces modules permettent aussi de faire un travail de correction et de création de couleurs et de tons (y compris l'adaptation chromatique / la balance des blancs)

3.4.2.1. Virage partiel

Présentation générale
La méthode de virage partiel de darktable crée un effet de virage linéaire à deux couleurs où les ombres et les hautes lumières sont représentées par deux couleurs différentes. Dans l’exemple d'image ci-dessous, vous pouvez voir une image originale en noir et blanc, puis une image à laquelle un effet de virage partiel a été appliqué avec du bleu dans les ombres et une couleur jaunâtre dans les hautes lumières.

Comparé au virage partiel traditionnel, notre module propose plus de paramètres pour influencer son comportement. Nous avons le paramètre « répartition », qui – selon votre choix – décale le niveau gris 50% de votre image plus vers les ombres ou plus vers les hautes lumières. De plus, avec le paramètre « seuil », vous pouvez compresser le virage dans les ombres et les hautes lumières et laisser un intervalle de tons moyens, qui resteront non modifiés par l’effet.

Notre module de virage partiel ne convertit pas l’image en noir et blanc et a un effet limité sur les images en couleurs. Si vous souhaitez réaliser un virage partiel traditionnel, vous devez, avant d'expérimenter l'effet de notre module de virage partiel, utiliser le module monochrome (voir la Section 3.4.3.6, « Monochrome ») pour transformer l’image en noir et blanc.

Utilisation
couleur pour les ombres et les hautes lumières

Ces paramètres sont utilisés pour définir la couleur de l'effet du virage partiel. Sélectionnez la teinte et la saturation désirées tant pour les ombres que pour les hautes lumières. Cliquer sur l'une des pastilles de couleur ouvre une boîte de dialogue qui vous offre un choix de couleurs couramment utilisées ou vous permet de définir une couleur dans l'espace colorimétrique RVB.

répartition

Ce paramètre représente la rapport de virage entre les ombres et les hautes lumières. Pour la valeur 50%, la moitié de la plage de clarté de l’image est utilisé pour le virage des ombres et l’autre moitié pour le virage des hautes lumières.

seuil

Le seuil est le pourcentage de la plage totale de clarté qui ne sera pas affecté par le virage de couleur. La valeur par défaut est définie à 33% ; ce n'est pas le comportement par défaut du virage partiel original qui aurait un seuil à 0%. Ce choix de 33% comme valeur par défaut est une invitation à l'expérimentation de ces paramètres et à découvrir comment ce module étend la méthode originale de virage partiel.

Exemple

Image d’origine en noir et blanc.
virage partiel avec des ombres bleues et des hautes lumières jaunes.

3.4.2.2. Coloriser

Présentation générale
Ce module est une fonctionnalité artistique qui ajoute une couche de couleur unie à votre image.
Utilisation

Plusieurs paramètres contrôlent l’effet de ce module. On peut obtenir bien plus de flexibilité en appliquant une fusion et des masques (voyez la Section 3.2.5, « Fusion »).

teinte

Définit la teinte du calque de couleur.

saturation

Sélectionne la saturation des couleurs des ombres.

clarté

Sélectionne la clarté de la couche de couleur.

mélange des sources

Ce curseur contrôle la manière dont la clarté de l’image d’entrée est mélangée. Si vous le placez à zéro, il en résultera une plage uniformément colorée.

3.4.2.3. Zones de couleur

Présentation générale
Ce module permet de modifier sélectivement les couleurs de votre image. Ceci est très flexible et permet toutes les transformations possibles dans l’espace colorimétrique LCh.
Utilisation

L'axe horizontal représente la plage de valeurs dans laquelle vous pouvez travailler. L'axe vertical montre les modifications que vous pouvez appliquer en élaborant une courbe. Vous pouvez travailler sur la clarté, la saturation ou la teinte à la fois pour l'axe horizontal et pour l'axe vertical.

Vous pouvez cliquer sur l’un des huit nœuds de la courbe et le faire glisser pour l’ajuster verticalement. Un cercle indique l’intensité avec laquelle les nœuds adjacents seront affectés. Utilisez la molette de la souris pour modifier le diamètre du cercle. Vous pouvez aussi utiliser les huit points de contrôle (triangles qui définissent la valeur verticale des nœuds) en bas pour ajuster la courbe.

Une pipette à couleurs est activée en pressant , elle affichera sur le diagramme les valeurs prélevées. Vous pouvez basculer entre les modes d'échantillonnage point et zone dans le panneau pipette à couleurs globale (voir la Section 3.3.6, « Pipette à couleurs globale »).

Une deuxième pipette à couleurs peut être utilisée pour modifier directement la courbe en fonction de la zone échantillonnée. Un Cliquez sur activera la pipette à couleur. Ensuite, sur l'image, un Ctrl + Clic + Glisser créera une courbe positive pour la zone échantillonnée et un Maj + Clic + Glisser créera une courbe négative.

onglets

Vous pouvez définir individuellement une courbe pour chacun des trois canaux « clarté », « saturation » et « teinte ».

éditer par zone

Contrôlez le mode d'interaction avec la courbe. Lorsque modifier par zone est sélectionné, les coordonnées des axes des nœuds sont fixes. Il s'agit du mode par défaut jusqu'à la version 2.6 de darktable.

affichage du masque

En cliquant les pixels affectés par la courbe sont affichés directement sur la zone centrale.

sélection par

Définit l'axe horizontal, c'est à dire la plage des valeurs sur laquelle vous travaillez. Vous pouvez choisir entre « clarté », « saturation » et « teinte » (valeur par défaut). Changer ce paramètre réinitialise à une ligne droite chaque courbe définie.

mode

Choisissez entre un mode de traitement « doux » (par défaut) ou « prononcé » qui modifie l'effet final.

fusion

Utilisez ce paramètre pour contrôler l’intensité de l’effet global.

interpolation

L'interpolation est le processus par lequel une courbe continue est produite à partir de quelques nœuds ponctuels. Comme ce processus n’est jamais parfait, plusieurs méthodes sont proposées pour atténuer les problèmes potentiels que vous pourriez rencontrer avec certaines configurations de nœuds.

On peut dire que la méthode qui donnent les résultats les plus agréables visuellement est la « spline cubique ». Comme elle donne des courbes lisses, le contraste de l'image est mieux amélioré. Cependant, cette méthode est très sensible à la position des nœuds, et peut produire des pointes et des oscillations lorsque les nœuds sont trop proches les uns des autres, ou lorsqu'il y en a trop. Cette méthode fonctionne mieux lorsqu'il y a quatre ou cinq nœuds régulièrement espacés.

La « spline centripète » est une méthode spécialement conçue pour éviter les pointes et les oscillations, mais elle a pour inconvénient de ne pas suivre les nœuds au plus près. Elle est très robuste, peu importe le nombre de nœuds et leur espacement, mais produira un contraste plus délavé et plus terne.

La « spline monotone » est une méthode spécialement conçue pour donner une interpolation monotone, ce qui signifie qu’il n’y aura aucune des oscillations que la spline cubique peut produire. Cette méthode est très appropriée lorsque vous essayez de créer une fonction analytique à partir d'une interpolation de nœuds (par exemple: exponentiel, logarithme, puissance, etc.). Ces fonctions sont fournies en tant que préréglages. C'est un bon compromis entre les deux méthodes susmentionnées.

3.4.2.4. Vibrance

Présentation générale
La vibrance est un terme largement utilisé en traitement d’images mais le mécanisme et le résultat final diffèrent d’un programme à l’autre. La vibrance dans darktable augmente la saturation et diminue la clarté des pixels les plus saturés afin de rendre les couleurs plus vives.
Utilisation

La vibrance n'a qu'un seul paramètre qui contrôle l’intensité de l’effet appliqué.

vibrance

Niveau de vibrance à appliquer à l’image.

3.4.2.5. Velvia

Présentation générale
Le module velvia accentue la saturation de l’image. Son action est conçue pour augmenter moins la saturation des pixels faiblement saturés et pour augmenter plus celle des pixels fortement saturés.
Utilisation
force

Ce curseur contrôle l’intensité de l’effet.

biais tons-moyen

Velvia peut réduire ses effets de manière sélective pour les tons moyens afin d’éviter des tons chair non naturels. Le curseur de répartition des tons moyens contrôle ceci de manière sélective ; diminuer la valeur réduit la protection des tons moyens et rend l’effet global de velvia plus intense.

3.4.2.6. Contraste de couleur

Présentation générale
Le module de contraste de couleur fournit un contrôle simplifié pour modifier le contraste ou la séparation des couleurs entre soit l’axe vert/magenta, soit l’axe bleu/jaune.
Utilisation

Des valeurs élevées augmentent le contraste de couleur, des valeurs faibles le diminuent. L’effet des curseurs de ce module est semblable à l'application d’une courbe-a ou d’une courbe-b plate ou accentuée dans le module courbe des tonalités (voyez la Section 3.4.2.13, « Courbe des tonalités »).

contraste vert-magenta

Modifie le contraste de couleur entre le vert et le magenta.

contraste bleu-jaune

Modifie le contraste de couleur entre le bleu et le jaune.

3.4.2.7. Correction des couleurs

Présentation générale
Ce module peut être utilisé pour modifier la saturation globale, pour donner une dominante de couleur à l’image ou pour lui appliquer un virage partiel.
Utilisation
palette de couleurs

Pour effectuer un virage partiel, glissez le point blanc sur la teinte désirée des hautes lumières et sélectionnez une teinte pour les ombres à l’aide du point noir. Pour obtenir une teinte globale simple, assignez la même couleur aux deux points.

saturation

Utilisez le curseur de saturation pour corriger la saturation globale.

3.4.2.8. Lumière d'appoint (déprécié)

Présentation générale
Ce module permet une modification locale de l’exposition basée sur la clarté des pixels.
Utilisation

Renforce l’exposition en augmentant la clarté à l'aide d'une courbe gaussienne de la largeur indiquée, centrée sur la clarté donnée.

exposition

Définit l’exposition d’appoint en [IL].

centre

Définit la clarté médiane affectée par la lumière d'appoint. Une pipette à couleurs est activée en pressant . Elle affiche dans la barre de dégradé la valeur de clarté sélectionnée, ce qui aide à trouver la valeur centrale désirée. Vous pouvez basculer entre les modes d'échantillonnage point et zone dans le panneau pipette à couleurs globale (voyez la Section 3.3.6, « Pipette à couleurs globale »).

largeur

Définit la largeur de la courbe gaussienne. Ce nombre est exprimé en zones avec une plage dynamique totale de 10 zones. Comme la courbe gaussienne est symétrique, on ne peut entrer que des nombres pairs.

3.4.2.9. Mappage global des tonalités (déprécié)

Présentation générale
Ce module implémente une autre approche de la compression de la plage tonale d’une image HDR vers la plage tonale limitée d’une image de sortie LDR typique. Il offre plusieurs implémentations des opérateurs de mappage global des tonalités.
Utilisation

Le processus de mappage global des tonalités traite chaque pixel d’une image HDR sans tenir compte de l’environnement local. Ce qui est généralement plus rapide que le mappage local implémenté dans le module mappage des tonalités mais qui peut donner des résultats moins convaincants pour les scènes ayant une très grande dynamique. Améliorant les opérateurs originaux, darktable peut préserver les détails de l’image d’entrée et les transférer ensuite vers l’image de sortie.

opérateur

Les algorithmes de mappage global des tonalités de Reinhard, Filmic et Drago sont disponibles. Selon l’algorithme sélectionné, différents paramètres peuvent être ajustés. Certains algorithmes sont entièrement auto-réglables et n’ont pas besoin de contrôle spécifique.

biais

Ce paramètre n'est proposé que pour l’opérateur Drago. Il influence le contraste de l’image de sortie. C'est un paramètre essentiel de l’ajustement de la compression des hautes lumières et de la visibilité des détails dans les zones sombres. Selon le texte d’origine, une valeur égale à 0.85 est recommandée comme point de départ.

cible

Uniquement proposé pour l’opérateur Drago. C'est un facteur d’échelle permettant d'ajuster la luminosité globale de l’image à la luminosité de l’écran visé. Il est mesuré en cd/m2, et doit correspondre à la valeur de votre périphérique de sortie. Des valeurs plus importantes conduisent à une image plus claire, alors que des valeurs plus faibles donneront une image plus sombre.

détail

Proposé en supplément pour tous les opérateurs. Ce paramètre contrôle quelle quantité de détails est préservée et transférée à l’image de sortie après le mappage des tonalités.

3.4.2.10. Zones (déprécié)

Présentation générale
Ce module fournit une autre manière de modifier la clarté de votre image, il est basé sur le système d’Ansel Adam. Il permet la modification de la clarté d’une zone en prenant en compte l’effet sur les zones adjacentes. Il divise la plage de clarté en un nombre de zones défini par l’utilisateur.
Utilisation

Suivant le concept d'Ansel Adams la clarté (basée sur le canal L de Lab) est divisée en zones s'étendant du noir pur au blanc pur. Ces zones sont affichées dans une barre. Le nombre de zones peut être modifié en plaçant le curseur de la souris sur cette barre et en utilisant le défilement à la souris (par défaut 10 zones).

La barre de zones est découpée horizontalement en deux parties, la partie supérieure montrant les zones de sortie du module et la partie inférieure les zones correspondantes d'entrée du module. Par défaut les deux parties sont parfaitement alignées. Alors que les zones de sortie sont statiques vous pouvez cliquer-gauche sur un point de contrôle et le déplacer pour modifier la répartition des zones. Décaler un point de contrôle étend proportionnellement les zones situées d'un côté de ce point et compresse les zones situées de l'autre côté. Tous les autres points de contrôle existants restent en place, évitant efficacement les modifications des zones situées au-delà. Utilisez un clic droit pour supprimer un point de contrôle.

L'aperçu montre l'image découpées en zones. Quand on survole une zone de la barre des zones, cette zone – d'entrée ou de sortie – est mise en évidence dans l'aperçu.

Exemple

L'image originale.
Ici des zones parmi les plus sombres et les plus claires ont été compressées afin d’augmenter le contraste, ensuite, des zones parmi les plus sombres de la partie centrale ont été étendues afin d’augmenter leur impact visuel.

3.4.2.11. Ombres et hautes lumières

Présentation générale
Le module ombres et hautes lumières permet un ajustement de la plage tonale des parties les plus sombres (ombres) et des parties les plus claires (hautes lumières) de l’image. Il peut récupérer des détails dans les ombres et dans les hautes lumières en accentuant le contraste local.
Utilisation
ombres

Ce curseur contrôle l’effet sur les ombres, des valeurs positives vont éclaircir les ombres alors que des valeurs négatives vont les assombrir.

hautes lumières

Ce curseur contrôle l’effet sur les hautes lumières, des valeurs négatives assombrissent les hautes lumières alors que des valeurs positives vont les éclaircir.

ajustement du point blanc

Par défaut l'algorithme de ce module laisse inchangés le point noir et le point blanc. Dans certains cas une image peut contenir des variations tonales au-delà du point blanc, c'est à dire supérieures à une valeur de luminance de 100. Un décalage négatif du curseur d'ajustement du point blanc permet de ramener ces valeurs dans la plage appropriée rendant visibles de plus amples détails dans les zones de hautes lumières.

adoucir avec

Cette zone de liste déroulante permet de choisir le filtre de flou sous-jacent, gaussien ou bilatéral. Essayez le filtre bilatéral si vous rencontrez des halos avec le flou gaussien.

rayon

Ce curseur contrôle le rayon du filtre de flou concerné. Des valeurs élevées donnent des transitions plus douces entre les ombres et les hautes lumières mais peuvent introduire des halos. Des valeurs faibles vont réduire la taille des halos mais peuvent conduire à un aspect artificiel. Comme il a déjà été dit, un filtre bilatéral est moins sujet aux artefacts de halos.

seuil

Ce curseur contrôle l’intensité avec laquelle l’effet s’étend dans les tons moyens. Des valeurs élevées réduisent l’effet aux ombres et aux hautes lumières extrêmes ; de faibles valeurs provoquent des ajustements importants jusque dans les tons moyens. Vous ne devriez normalement toucher ce paramètre que si vous désirez limiter les effets aux ombres et hautes lumières extrêmes ; augmentez la valeur dans ce cas. À 100%, ce module n’a plus aucun effet visible car seul le noir absolu et le blanc pur sont affectés.

saturation des ombres

Ce curseur contrôle l’ajustement de la saturation des couleurs appliqué aux ombres. Des valeurs élevées provoquent une accentuation de la saturation des ombres éclaircies ; des valeurs faibles provoquent leur désaturation. Il est normalement sûr de laisser ceci à sa valeur par défaut de 100%. Ceci augmente la saturation naturelle des ombres – semblable à celle que vous attendriez dans la nature si les ombres recevaient davantage de lumière.

saturation des hautes lumières

Ce curseur contrôle l’ajustement de la saturation des couleurs appliqué aux hautes lumières. Des valeurs élevées augmentent la saturation des hautes lumières assombries ; des faibles valeurs provoquent leur désaturation. Souvent, les hautes lumières ne contiennent pas suffisamment d’informations pour donner des couleurs convaincantes quand elles sont assombries. Vous devrez jouer un peu avec ce paramètre afin de trouver la valeur la mieux adaptée à votre image. Mais soyez conscient que parfois, les résultats ne seront pas entièrement satisfaisants.

Exemple

Pour éviter de tronquer les hautes lumières, l'image originale a été exposée en fonction de la lumière provenant du mur extérieur éclairé par le soleil. En conséquence, l’intérieur de la grange présente des ombres très sombres.
Les ombres ont été éclaircies, les hautes lumières n’ont pas été modifiées, l’effet global est un peu atténué par le mode de fusion « normal » et une opacité de 65%.
Image résultante.

3.4.2.12. Niveaux

Présentation générale
Outil pour ajuster les points noir, blanc et gris moyen. Ce module est particulièrement utile quand l’histogramme d’une image ne s'étend pas sur l’ensemble de la plage horizontale, depuis le noir pur jusqu'au blanc pur.
Utilisation

L'outil niveaux présente deux modes opératoires «  manuel » et « automatique ».

En mode « manuel » l’outil niveaux affiche un histogramme de l’image et trois barres dotées de poignées. Glisser les poignées permet de modifier les tons de l’image. Ces barres contrôlent les points noir, gris moyen et blanc en valeurs absolues de la clarté de l'image (la valeur L de Lab).

Vous pouvez déplacer les barres noire et blanche pour qu'elles correspondent aux bords gauche et droit de l’histogramme, ce qui fait que l’image de sortie s’étalera sur toute la plage tonale disponible. Une image qui, auparavant, apparaissait plate aura plus de contraste et de relief.

Déplacer la barre centrale va modifier les tons gris moyens. En la décalant vers la gauche on obtiendra une image qui semblera plus lumineuse, en la décalant vers la droite elle apparaîtra plus sombre. On parle souvent de ceci comme d’une modification du gamma de l’image.

Il y a trois pipettes à couleurs pour le noir, le gris et le blanc, disponibles en pressant l’icône colorée correspondante . Vous pouvez les utiliser pour prélever directement dans l’image le niveau correspondant. Vous pouvez basculer entre les modes d'échantillonnage point et zone dans le panneau pipette à couleurs globale (voyez la Section 3.3.6, « Pipette à couleurs globale »).

Le bouton « auto » ajuste automatiquement les points blanc et noir et place le point gris exactement au milieu de ceux-ci.

En mode « automatique » le module analyse automatiquement l'histogramme de l'image, détecte ses bords gauche et droit, et vous laisse définir le point noir, le point gris et le point blanc en termes de centiles relativement à ces bords.

Astuce : sous certaines conditions, particulièrement en cas de présence dans le cadre de sources lumineuses bleues fortement saturées, le module niveaux peut produire des artefacts sous forme de pixels noirs. Voyez l'option troncature du gamut (Section 3.4.1.11, « Profil de couleur d’entrée ») pour voir comment atténuer ces problèmes.

mode

Définit le mode opératoire de ce module. Valeur par défaut « manuel ».

noir

Définit le centile du point noir relativement au bord gauche de l'histogramme (uniquement en mode « automatique »).

gris

Définit le centile du point gris relativement aux bords gauche et droit de l'histogramme après avoir appliqué les corrections du point noir et du point blanc (uniquement en mode « automatique »).

blanc

Définit le centile du point blanc relativement au bord droit de l'histogramme (uniquement en mode « automatique »).

3.4.2.13. Courbe des tonalités

Présentation générale
Ce module est un outil classique de la photographie numérique. La courbe des tonalités de darktable peut travailler dans trois espaces colorimétriques différents : RVB, XYZ ou Lab.
Utilisation

Par défaut les courbes seront des lignes droites, définies par deux nœuds d'ancrage. Vous pouvez déplacer ces nœuds pour modifier la courbe. Vous pouvez générer des nouveaux nœuds en cliquant sur la courbe. Avec un Ctrl+clic vous créez un nouveau nœud ayant l'abscisse x du pointeur de la souris et l'ordonnée y du point correspondant de la courbe courante – ceci ajoute un nœud sans risque de modification accidentelle de la courbe. Jusqu'à 20 nœuds peuvent être définis par courbe. Pour supprimer un nœud, glissez-le en dehors de la zone du widget.

Une pipette à couleurs est activée en cliquant et montrera les valeurs prélevées dans le diagramme. Vous pouvez basculer entre les modes d’échantillonnage par point et par zone dans le panneau pipette à couleurs globale (voir la Section 3.3.6, « Pipette à couleurs globale »). Les valeurs numériques Lab en entrée et en sortie (voyez ci-dessous) au point ou en la zone sélectionné sont affichées en haut à gauche du widget.

espaces colorimétriques

En fonction du rendu souhaité, vous pouvez appliquer la courbe de tons dans trois espaces colorimétriques différents :

  • Lab, canaux liés,

  • Lab, canaux séparés,

  • XYZ, canaux liés,

  • RVB, canaux liés.

Lab est un espace colorimétrique perceptuel, conçu pour approcher la façon dont les êtres humains perçoivent les couleurs et la clarté. Il représente les informations de couleur indépendamment des informations de clarté. Dans « Lab, canaux séparés », vous obtenez un contrôle totalement indépendant de la chrominance (canaux a / b) et de la luminance (canal L). Dans «  Lab, canaux liés », seul le contrôle de luminance (canal L) est disponible. La correction de saturation des couleurs sera automatiquement calculée, pour chaque pixel, à partir de la correction de contraste appliquée au canal de luminance. Cela fonctionne mieux dans les cas où une correction de contraste subtile est appliquée, mais donne une correction de saturation de plus en plus imprécise quand le contraste augmente de façon plus importante.

XYZ est un espace colorimétrique linéaire conçu pour relier la réponse physiologique à la lumière des yeux humains aux espaces RVB. Comme l'espace Lab, il sépare la clarté des informations de couleur, mais il le fait sans tenir compte du rôle de correction du cerveau dans la perception humaine. Le mode « XYZ, canaux liés » offre une alternative à « Lab, canaux liés ». Il agit en appliquant la courbe du canal L aux trois canaux de l'espace colorimétrique XYZ. Regardez le mode de fusion « ajustement des couleurs » si vous souhaitez ajuster l'intensité de la mise à l'échelle automatique de la chrominance (voyez Section 3.2.5.4, « Opérateurs de fusion »). Ce mode est connu pour produire un léger décalage de teinte vers le jaune.

Les espaces RVB sont des espaces colorimétriques linéaires conçus pour capturer et afficher les images en synthèse additive. Ils sont liés à la capture et à l'affichage des supports et n'isolent pas les informations de couleur et de clarté. Le « RVB, canaux liés » fonctionne en ProPhoto RVB et applique la courbe du canal L aux trois canaux de l'espace colorimétrique RVB. L’ajout de contraste dans l’espace RVB permet de désaturer les hautes lumières et d’accroître la saturation des basses lumières, mais cela s'est avéré être le moyen le plus fiable de modifier le contraste et le moyen standard de le faire dans la plupart des logiciels. Ce mode permet au module de courbe de tonalité de se comporter de la même manière que la courbe de base (voyez Section 3.4.1.5, « Courbe de base »), sauf que ce dernier fonctionne dans l’espace RVB de la caméra.

Notez que l'interface est contrôlée dans l'espace Lab dans tous les cas. Cela signifie que la coordonnée du gris moyen est toujours à 50% dans le graphique, quel que soit l'espace colorimétrique utilisé. La même chose s'applique à l'histogramme incrusté affiché à l'arrière-plan de la courbe. Les contrôles sont convertis dans l'espace colorimétrique approprié avant l'application des corrections – en RVB et XYZ, le gris moyen passe donc de 50% à 18%.

courbe pour le canal L

La courbe des tonalités pour le canal L agit sur la clarté. Pour un meilleur aperçu, un histogramme de clarté est affiché dans le diagramme. Lorsque vous travaillez dans «  Lab, canaux liés », «  RVB, canaux liés » ou «  XYZ, canaux liés  », seule la courbe pour le canal L est disponible.

La ligne horizontale représente la clarté des pixels de l’image d’entrée. La ligne verticale représente la clarté des pixels de l’image de sortie. Une ligne droite ne modifie rien. Un point situé au-dessus de la diagonale par défaut augmente la clarté, alors qu'un point situé en dessous la diminue. Décaler le centre de la courbe vers le haut permet d’éclaircir l’image, le décaler vers le bas assombrira l’image. Une courbe en S va augmenter le contraste de l’image.

courbes des tonalités pour les canaux a/b

Les courbes pour les canaux a et b agissent sur les valeurs de couleur et ne sont disponibles que dans l'espace colorimétrique « Lab, canaux séparés ». La ligne horizontale représente la valeur du canal de couleur des pixels de l’image en entrée. La ligne verticale représente la valeur du canal de couleur des pixels de l’image de sortie. Des valeurs positives de a correspondent à des couleurs plus magenta ; des valeurs négatives de a correspondent à des couleurs plus verdâtres. Des valeurs positives de b correspondent à des couleurs plus jaunâtres ; des valeurs négatives de b correspondent à des couleurs plus bleuâtres.

Une ligne droite ne change rien. Décaler le centre de la courbe va donner à l’image une couleur dominante ; décaler le canal a vers le haut donne une teinte magenta ; décaler le canal b vers le haut donne une teinte jaune ; décaler le canal a vers le bas donne une teinte verte ; décaler le canal b vers le bas donne une teinte bleue.

Augmenter/diminuer la pente des courbes sans déplacer leur centre va augmenter/diminuer la saturation de la couleur des canaux respectifs. Avec des courbes correctement définies, vous pouvez même exercer un contrôle fin de la saturation des couleurs, elle dépendra des couleurs des pixels d’entrée.

interpolation

L'interpolation est le processus par lequel une courbe continue est produite à partir de quelques nœuds ponctuels. Comme ce processus n’est jamais parfait, plusieurs méthodes sont proposées pour atténuer les problèmes potentiels que vous pourriez rencontrer avec certaines configurations de nœuds.

On peut dire que la méthode qui donnent les résultats les plus agréables visuellement est la « spline cubique ». Comme elle donne des courbes lisses, le contraste de l'image est mieux amélioré. Cependant, cette méthode est très sensible à la position des nœuds, et peut produire des pointes et des oscillations lorsque les nœuds sont trop proches les uns des autres, ou lorsqu'il y en a trop. Cette méthode fonctionne mieux lorsqu'il y a quatre ou cinq nœuds régulièrement espacés.

La « spline centripète » est une méthode spécialement conçue pour éviter les pointes et les oscillations, mais elle a pour inconvénient de ne pas suivre les nœuds au plus près. Elle est très robuste, peu importe le nombre de nœuds et leur espacement, mais produira un contraste plus délavé et plus terne.

La « spline monotone » est une méthode spécialement conçue pour donner une interpolation monotone, ce qui signifie qu’il n’y aura aucune des oscillations que la spline cubique peut produire. Cette méthode est très appropriée lorsque vous essayez de créer une fonction analytique à partir d'une interpolation de nœuds (par exemple: exponentiel, logarithme, puissance, etc.). Ces fonctions sont fournies en tant que préréglages. C'est un bon compromis entre les deux méthodes susmentionnées.

échelle

L'échelle vous permet de déformer l'affichage du graphique afin que certaines propriétés graphiques apparaissent pour vous aider à dessiner des courbes significatives. Notez que l'option de mise à l'échelle affecte uniquement l'affichage de la courbe, pas les paramètres réels.

Par défaut l'échelle « linéaire » est utilisée. Cette échelle utilise des axes des abscisses et des ordonnées régulièrement gradués.

L'échelle « log » compressera les grandes valeurs et dilatera les petites valeurs, à la fois sur l'axe des abscisses et l'axe des ordonnées. Ainsi les nœuds situés dans les zones faiblement éclairées seront plus espacés sur le graphe et pourront être plus facilement contrôlés.

Quand une échelle logarithmique est utilisée, un curseur « base du logarithme » apparaît pour vous permettre de contrôler le niveau de compression / dilatation réalisé par l'échelle. Si vous tracez des fonctions purement exponentielles ou logarithmiques à partir de la fonction identité, fixez ces valeurs pour définir la base de ces fonctions.

Exemple

Image originale
Paramétrage de la courbe des tonalités. Vous remarquerez que le nœud central de notre courbe b a été décalé vers les valeurs négatives. C'est ce qui donne à l’image sa teinte bleue.
Image résultante

3.4.2.14. Contraste Luminosité Saturation

Présentation générale
Ce module fournit un outil très basique pour ajuster le contraste de l’image, sa luminosité et sa saturation.
Utilisation

Ce module possède des curseurs pour chacun des attributs affectés. Dans leur position neutre (zéro) l’image reste inchangée. Glisser un curseur vers la gauche vers les valeurs négatives réduit respectivement le contraste, la luminosité ou la saturation. Le glisser vers la droite vers les valeurs positives conduit à une augmentation.

Bien plus de flexibilité pour l’ajustement du contraste et de la luminosité est proposée par les modules courbe des tonalités et niveaux (voir la Section 3.4.2.13, « Courbe des tonalités » et la Section 3.4.2.12, « Niveaux »). De la même manière, vous pouvez ajuster la saturation des couleurs d’une manière plus détaillée avec les modules courbe des tonalités, contraste de couleur et zones de couleurs (voir la Section 3.4.2.13, « Courbe des tonalités », la Section 3.4.2.6, « Contraste de couleur » et la Section 3.4.2.3, « Zones de couleur »).

contraste

Ce curseur permet d’ajuster le contraste de l’image.

luminosité

Ce curseur permet d’ajuster la luminosité de l’image.

saturation

Ce curseur permet d’ajuster la saturation des couleurs.

3.4.2.15. Niveaux RVB

Présentation générale
Outil pour ajuster les points noir, blanc et gris moyen. Ce module est particulièrement utile quand l’histogramme d’une image ne s'étend pas sur l’ensemble de la plage horizontale, depuis le noir pur jusqu'au blanc pur.
Utilisation

En fonction du rendu souhaité, vous pouvez travailler dans deux modes différents :

  • RVB, canaux liés

  • RVB, canaux indépendants

Vous pouvez déplacer les barres noire et blanche pour qu'elles correspondent aux bords gauche et droit de l’histogramme, ce qui fait que l’image de sortie s’étalera sur toute la plage tonale disponible. Une image qui, auparavant, apparaissait plate aura plus de contraste et de relief.

Déplacer la barre centrale va modifier les tons gris moyens. En la décalant vers la gauche on obtiendra une image qui semblera plus lumineuse, en la décalant vers la droite elle apparaîtra plus sombre. On parle souvent de ceci comme d’une modification du gamma de l’image.

Il y a trois pipettes à couleurs pour le noir, le gris et le blanc, disponibles en pressant l’icône colorée correspondante . Vous pouvez les utiliser pour prélever directement dans l’image le niveau correspondant. Vous pouvez basculer entre les modes d'échantillonnage point et zone dans le panneau pipette à couleurs globale (voir la Section 3.3.6, « Pipette à couleurs globale »).

Le bouton « auto » ajuste automatiquement les points blanc et noir et place le point gris exactement au milieu de ceux-ci.

Le sélecteur à droite du bouton « auto » s'ajuste automatiquement en fonction d'une zone sélectionnée sur l'image.

Astuce : sous certaines conditions, particulièrement en cas de présence dans le cadre de sources lumineuses bleues fortement saturées, le module niveaux peut produire des artefacts sous forme de pixels noirs. Voyez l'option troncature du gamut (Section 3.4.1.11, « Profil de couleur d’entrée ») pour voir comment atténuer ces problèmes.

mode

Définit le mode opératoire de ce module. Valeur par défaut « RVB, canaux liés ».

noir

Définit le centile du point noir relativement au bord gauche de l'histogramme.

gris

Définit le centile du point gris relativement aux bords gauche et droit de l'histogramme après avoir appliqué les corrections du point noir et du point blanc.

blanc

Définit le centile du point blanc relativement au bord droit de l'histogramme.

préserver couleur

Choisir l'une des méthodes de préservation de la couleur. Méthode par défaut « luminance ».

3.4.2.16. Courbe RVB

Présentation générale
Ce module est un outil classique de la photographie numérique. Il travaille dans l'espace colorimétrique RVB.
Utilisation

Par défaut les courbes seront des lignes droites, définies par deux nœuds d'ancrage. Vous pouvez déplacer ces nœuds pour modifier la courbe. Vous pouvez générer des nouveaux nœuds en cliquant sur la courbe. Avec un Ctrl+clic vous créez un nouveau nœud ayant l'abscisse x du pointeur de la souris et l'ordonnée y du point correspondant de la courbe courante – ceci ajoute un nœud sans risque de modification accidentelle de la courbe. Jusqu'à 20 nœuds peuvent être définis par courbe. Pour supprimer un nœud, glissez-le en dehors de la zone du widget.

Une pipette à couleurs est activée en pressant , elle affichera sur le diagramme les valeurs prélevées. Vous pouvez utiliser le mode d'échantillonnage d'une zone avec un Ctrl+clic.

Une deuxième pipette à couleurs peut être utilisée pour modifier directement la courbe en fonction de la zone échantillonnée. Un Cliquez sur activera la pipette à couleur. Ensuite, sur l'image, un Ctrl + Clic + Glisser créera une courbe positive pour la zone échantillonnée et un Maj + Clic + Glisser créera une courbe négative.

espaces colorimétriques

En fonction du rendu souhaité, vous pouvez appliquer le module courbe RVB dans deux espaces colorimétriques différents :

  • RVB, canaux liés.

  • RVB, canaux indépendants.

Les espaces RVB sont des espaces colorimétriques linéaires conçus pour capturer et afficher les images en synthèse additive. Ils sont liés à la capture et à l'affichage des supports et n'isolent pas les informations de couleur et de clarté. Le « RVB, canaux liés » fonctionne en ProPhoto RVB et applique la courbe du canal L aux trois canaux de l'espace colorimétrique RVB. L’ajout de contraste dans l’espace RVB permet de désaturer les hautes lumières et d’accroître la saturation des basses lumières, mais cela s'est avéré être le moyen le plus fiable de modifier le contraste et le moyen standard de le faire dans la plupart des logiciels. Ce mode permet au module de courbe de tonalité de se comporter de la même manière que la courbe de base (voyez Section 3.4.1.5, « Courbe de base »), sauf que ce dernier fonctionne dans l’espace RVB de la caméra.

interpolation

L'interpolation est le processus par lequel une courbe continue est produite à partir de quelques nœuds ponctuels. Comme ce processus n’est jamais parfait, plusieurs méthodes sont proposées pour atténuer les problèmes potentiels que vous pourriez rencontrer avec certaines configurations de nœuds.

On peut dire que la méthode qui donnent les résultats les plus agréables visuellement est la « spline cubique ». Comme elle donne des courbes lisses, le contraste de l'image est mieux amélioré. Cependant, cette méthode est très sensible à la position des nœuds, et peut produire des pointes et des oscillations lorsque les nœuds sont trop proches les uns des autres, ou lorsqu'il y en a trop. Cette méthode fonctionne mieux lorsqu'il y a quatre ou cinq nœuds régulièrement espacés.

La « spline centripète » est une méthode spécialement conçue pour éviter les pointes et les oscillations, mais elle a pour inconvénient de ne pas suivre les nœuds au plus près. Elle est très robuste, peu importe le nombre de nœuds et leur espacement, mais produira un contraste plus délavé et plus terne.

La « spline monotone » est une méthode spécialement conçue pour donner une interpolation monotone, ce qui signifie qu’il n’y aura aucune des oscillations que la spline cubique peut produire. Cette méthode est très appropriée lorsque vous essayez de créer une fonction analytique à partir d'une interpolation de nœuds (par exemple: exponentiel, logarithme, puissance, etc.). Ces fonctions sont fournies en tant que préréglages. C'est un bon compromis entre les deux méthodes susmentionnées.

compenser le gris moyen

Va changer l'affichage de l'histogramme sur le module, cette option ne change pas le traitement mais peut aider à éditer l'image. Il est activé par défaut.

3.4.2.17. Balance couleur

Présentation générale
Ce module fournit un outil flexible pour ajuster la balance couleur de l’image. Il peut être utilisé pour inverser les dominantes de couleurs parasites ou pour améliorer l'ambiance visuelle d'une image en utilisant une gradation des couleurs, technique populaire dans l'industrie du cinéma.
Utilisation

La balance des couleurs vous permet de décaler les couleurs de manière sélective en fonction de la plage de luminance : ombres, demi-tons et hautes lumières. Elle le fait en utilisant deux méthodes différentes :

  • lift, gamma, gain, la méthode classique, permettant un contrôle plus différencié des ombres par rapport aux hautes lumières,

  • slope, offset, power, nouveau standard définit par l'American Society Of Cinematographers Color Decision List (ASC CDL), plus adapté à l'édition dans un espace de couleurs relatif à la scène (scene-referred editing).

Trois dispositions de contrôle différentes sont accessibles en cliquant sur l'étiquette des ombres : une vue verticale comme indiqué sur la capture d'écran ci-dessus, une vue tabulée présentant l'un des trois groupes à la fois et une vue en colonnes affichant tous les champs horizontalement.

Les réglages maître affectent toute l'image. Ils ne sont pas disponibles dans le mode lift, gamma, gain (sRVB). Les plages de curseur sont limitées aux valeurs usuelles ([50% ; 150%] pour les saturations, [-50% ; 50%] pour le contraste), mais des valeurs plus hautes ou plus basses peuvent être définies en entrant les valeurs au clavier après un clic-droit sur le curseur correspondant.

Note : bien que ce module agisse sur les couleurs RVB, sa position dans le pipeline graphique le place dans l’espace colorimétrique Lab. En conséquence, le module convertit de Lab en RVB, effectue ses ajustements de couleur et reconvertit en Lab.

Mode

  • lift, gamma, gain (sRVB) est le mode originel de darktable 2.4 et versions antérieures. Dans ce mode, les transformations de couleur sont appliquées dans l'espace sRVB encodé avec le gamma sRVB (gamma moyen de 2.2).

  • lift, gamma, gain (ProPhotoRVB) est identique au mode précédent, mais travaille dans l'espace ProPhoto RVB, encodé linéairement. Dans ce mode, les paramètres RVB sont corrigés en interne dans la luminance XYZ (canal Y), ce qui affecte uniquement la couleur, et seulement les curseurs « facteur » ajustent la luminance.

  • slope, offset, power (ProPhotoRVB) applique le standard ASC CDL dans l'espace ProPhotoRVB, encodé linéairement. De la même manière que pour le mode précédent, les paramètres RVB sont corrigés en luminance dans XYZ. Dans ce mode, le réglage slope (pente) agit comme compensation d'exposition, offset (décalage) agit comme une correction du niveau de noir et power (puissance) agit comme une correction gamma. Tous les paramètres auront un impact sur toute la plage de luminance, mais la pente (slope) affectera principalement les hautes lumières, le décalage (offset) affectera principalement les ombres et la puissance (power) affectera principalement les tons moyens.

Pour une plus grande efficacité, en mode slope, offset, power, il est recommandé de faire vos réglages dans l'ordre suivant : pente (slope) puis décalage (offset) et enfin puissance (power). Le nom de ce mode peut être utilisé comme moyen mnémotechnique pour se souvenir de l'ordre.

Dans le mode slope, offset, power, les réglages des ombres ont un effet plus important qu'en mode lift, gamma, gain. En basculant du premier au dernier, vous pouvez ajuster la saturation dans les ombres, par une division d'environ 10.

Contrôle des couleurs

Ces paramètres affectent l'interface utilisateur utilisée pour les ombres, les tons moyens et les hautes lumières.

Les contrôles RVBL permettent un accès direct aux paramètres RVB qui seront envoyés dans l'algorithme et ajustés en interne ou non à la luminance XYZ, selon le mode utilisé. Ce sont les seuls stockés dans l'historique de développement de darktable.

Les contrôles TSL permettent un contrôle plus intuitif, mais sont seulement une interface : les teintes et les saturations sont calculées dynamiquement depuis et à partir des paramètres RVB et ne sont jamais stockées. Lors de la conversion TSL vers RVB, la luminosité TSL est toujours supposée être de 50%, de sorte que les paramètres RVB soient toujours équilibrés pour éviter les changements de luminosité. Cependant, lors de la conversion RVB vers TSL, la luminosité TSL n'est pas corrigée.

En conséquence, une édition en RVB, puis en TSL, puis de nouveau en RVB ne conservera pas les paramètres RVB d'origine, mais les normalisera de sorte que leur luminosité TSL soit de 50%. La différence est à peine perceptible dans la plupart des cas, notamment en utilisant les modes qui corrigent déjà les paramètres RVB de manière interne dans la luminance XYZ.

Dans les deux modes, les curseurs « facteur » supplémentaires agissent simultanément sur tous les canaux RVB. Leur effet est semblable aux contrôles du module niveaux (voyez la Section 3.4.2.12, « Niveaux ») et agissent seulement sur la luminance.

Saturation en entrée

La saturation d'entrée est une correction de saturation appliquée avant la balance des couleurs. Elle peut être utilisé pour atténuer les couleurs avant de régler la balance, afin de faciliter le traitement des images difficiles. Lorsque vous dé-saturez entièrement l’image, une image monochrome basée sur la luminance peut être utilisée comme masque de luminance, afin de créer des filtres de couleur avec les paramètres de balance des couleurs, tels que le virage partiel (split-toning) ou le sépia (vous pouvez utiliser les modes de fusion ensuite).

Saturation en sortie

La saturation de sortie est une correction de saturation appliquée juste après la balance des couleurs. C'est utile une fois que vous avez trouvé une balance de teinte appropriée mais que vous trouvez l'effet trop lourd. Vous pouvez donc régler la saturation globale en une fois au lieu de modifier chaque saturation de canal séparément au risque de gâcher les couleurs.

Contraste et pivot du Contraste

Le curseur de contraste permet d’augmenter la séparation de luminance. La valeur du pivot de contraste définit la valeur de luminance qui ne sera pas affectée par la correction du contraste, de sorte que le contraste se répercute autour du pivot de contraste. Les valeurs de luminance au-dessus du pivot seront amplifiées presque linéairement. Les valeurs de luminance au dessous du pivot seront compressées avec une fonction de puissance (création d'une butée). Cette correction intervient après la saturation de sortie et est appliquée séparément sur tous les canaux RVB. Par conséquent, les teintes et les saturations risquent de ne pas être préservées en cas de réglages importants (les ombres peuvent être re-saturées, les hautes lumières peuvent être dé-saturés et un décalage de couleur est à prévoir).

Ombres, tons moyens et hautes lumières

En fonction du mode sélectionné, les réglages des ombres contrôlent soit l'élévation, soit le décalage ; ceux des demi-tons contrôlent soit le gamma soit la puissance, et ceux des hautes lumières contrôlent soit le gain ou soit la pente. Les paramètres sont transférés tels quels lorsque vous changez de mode.

En mode RVBL, la plage des curseurs RVB est limitée à [-0,5 ; 0,5]. En mode TSL, la plage des curseurs de saturation est limitée à [0 ; 25%]. Les valeurs situées en dehors de ces limites peuvent être définies par le biais d'une saisie au clavier suite à un clic droit sur le curseur.

Optimiser luma

La pipette près de l'étiquette optimiser luma sélectionnera l'image entière et optimisera les facteurs pour les ombres, les demi-tons et les hautes lumières, de sorte que la luminance moyenne de l'image soit 50% Lab, le maximum à 100% et le minimum à 0%, à la sortie de ce module. Il s’agit essentiellement d’une normalisation de l’histogramme, similaire à ce que le module de niveaux peut réaliser. L'optimiseur n'est précis que lorsqu'il est utilisé en mode slope, offset, power. Ce n'est qu'une approximation dans les autres modes.

Si vous souhaitez plus de contrôle, vous pouvez définir trois patches de contrôle à l'aide des pipettes situées à droite de chaque curseur de facteur, pour échantillonner la luminance dans les zones sélectionnées. La pipette des ombres échantillonne la luminance minimale, celle des demi-tons échantillone la moyenne et celle des hautes lumières, la luminance maximale. Le paramètre le plus sensible est le facteur des tons moyens, car la sélection d'une zone légèrement différente peut entraîner des modifications radicales des paramètres. Utiliser uniquement les pipettes des facteurs, sans déclencher l'optimisation luma, permettra d'effectuer des réglages sans optimisation générale, mais chaque paramètre est toujours calculé en tenant compte des deux autres. Une fois les zones sélectionnées, l’étiquette devient « optimiser luma à partir des patches ». Pour réinitialiser une zone, vous pouvez simplement refaire la sélection. Les zones ne sont pas enregistrées dans les paramètres et ne sont conservés que pendant la session en cours.

Il est important de noter que l’ajustement de luminance effectué ne cible que la sortie du module balance des couleurs et ne tient pas compte des autres ajustements de luminance effectués dans les modules arrivant plus tard dans le pipeline graphique (filmique, courbe de tonalités, zones de couleurs, niveaux, mappage global des tonalités, etc.). L'utilisation de la balance des couleurs pour redéfinir globalement la luminance de l'image n'est pas recommandée, car elle ne conserve pas les couleurs d'origine. Des modules tels que les courbes de tonalités ou filmique conviennent mieux pour cela. Les ajustements de luminance dans la balance des couleurs conviennent mieux à la correction locale, en combinaison avec des ajustements de couleurs à l'aide de masques.

Neutraliser les couleurs

Dans une image où certaines zones sont exposées à la lumière directe du soleil et certaines zones à la lumière réfléchie (ombres) ou lorsque plusieurs sources de lumière artificielle sont présentes simultanément, les ombres et les hautes lumières ont souvent des températures de couleur différentes. Ces images sont particulièrement difficiles à corriger car aucune balance des blancs générale ne correspond à toutes les couleurs à la fois. L’optimiseur de neutralisation des couleurs vise à vous aider à trouver la couleur complémentaire pour les ombres, les tons moyens et les hautes lumières, de sorte que toutes les dominantes de couleurs soient inversées et que la couleur moyenne de la photo soit un gris neutre.

Comme pour le réglage optimiser luma, la pipette située près de l'étiquette neutraliser les couleurs déclenchera une optimisation générale sur l'ensemble de l'image. Cela fonctionne assez bien pour la photographie de paysage ou pour toute photographie avec un spectre complet de couleurs et de luminances. Pour la photographie de nuit et d'événements, cela échouera probablement et vous devrez saisir manuellement les zones d'échantillonnage avec les pipettes devant chaque curseur de teinte. Pour l’échantillonnage des hautes lumières, utilisez une couleur exposée à des points lumineux qui devraient être blanc neutre ou gris clair. Pour l'échantillonnage des ombres, utilisez une couleur exposée à la lumière ambiante qui devrait être noir neutre ou gris foncé. Pour l’échantillonnage des tons moyens, utilisez une couleur exposée à la fois à des lumières ambiantes et des points lumineux.

Le succès de l'optimisation dépend de la qualité des échantillons. Tous les échantillons ne vont pas tous converger vers une bonne solution. Vous devez vous assurer que les pastilles de couleur que vous choisissez sont des couleurs vraiment neutres dans la vie réelle. Dans de nombreux cas, l’optimiseur émettra la teinte correcte mais une saturation excessive qui nécessitera quelques ajustements supplémentaires. Dans certains cas, aucune optimisation valide ne sera délivrée et vous devrez réinitialiser les paramètres de saturation et recommencer, ou tout simplement arrêter après la sélection des zones. Notez que, dans l'optimisation automatique, la saturation maximale est de 25%, ce qui peut ne pas être suffisant dans très peu de cas, mais permet d'éviter les résultats incohérents dans la plupart des cas.

Si vous sélectionnez des pastilles de couleurs, depuis les pipettes de teintes, sans déclencher l'optimisation, le logiciel effectuera un cycle d'optimisation et s'arrêtera, ce qui vous permettra de contrôler chaque plage de luminance séparément et d'éviter une divergence de solution dans les cas extrêmes. Les corrections des teintes et des saturations sont calculées en tenant compte des deux autres plages de luminance et des trois facteurs, et généreront toujours la couleur complémentaire de la zone sélectionnée. Si vous souhaitez plutôt renforcer la couleur de la zone, vous pouvez ajouter 180° à la teinte calculée. Une fois les zones sélectionnées, l’étiquette devient « neutraliser les couleurs à partir des patches ». Pour réinitialiser une zone, vous pouvez simplement refaire la sélection. Les zones ne sont pas enregistrés dans les paramètres et ne sont conservés que pendant la session en cours. Les paramètres trouvés par la neutralisation automatique ne sont précis que dans le mode slope, offset, power, mais peuvent également fonctionner dans une certaine mesure dans lift, gamma, gain.

Exemple

Plusieurs pré-réglages sont fournis dans ce module pour vous aider à comprendre comment l'utiliser.

Le préréglage de gradation des couleurs bleu sarcelle/orange est très populaire au cinéma et constitue une bonne vitrine. Il est conçu pour être utilisé avec deux instances et masques : la première instance exclut les tons chair et déplace les couleurs neutres vers le bleu sarcelle, la seconde rétablit partiellement le premier et ajoute plus de vibrance aux tons chair. Ensemble, ils contribueront à créer une séparation entre les sujets et les arrière-plans. Toutefois, les paramètres de masquage et de fondu devront cependant être modifiés pour correspondre à chaque image.

D'autres pré-réglages proposent des émulations de film Kodak. De la même manière, vous pouvez recréer tout style de film que vous aimez avec balance couleur.

3.4.2.18. Mixeur de canaux (déprécié)

Présentation générale
Ce module est un outil puissant pour gérer les canaux. Il accepte les canaux rouge, vert et bleu en entrée. En sortie, il fournit les canaux rouge, vert, bleu, gris, de teinte, de saturation et de clarté.
Utilisation

Sélectionnez tout d'abord le canal de sortie, puis fixez la quantité que chaque canal d'entrée introduira dans ce canal de sortie. Parmi ses nombreuses utilisations, ce module peut servir à observer individuellement les canaux RVB : utilisez le gris en tant que destination et mettez la valeur 1 dans le canal d'entrée que vous souhaitez voir et la valeur 0 dans les autres.

Exemple

Pour les tons chair, le canal bleu a tendance à représenter les détails, le canal rouge a tendance à avoir des tons plus doux que ceux du canal vert. Le rendu tonal est donc contrôlé par la manière dont nous mélangeons les trois canaux d’entrée.
Voici un portrait monochrome produit en sélectionnant tout simplement le canal gris comme sortie. On obtient une tonalité douce de la peau en réduisant les canaux d’entrée bleus et en accentuant les canaux d’entrée rouges par rapport aux verts. Un mélange RVB de 0.9, 0.3 et -0.3 a été utilisé avec une augmentation de l’exposition de 0.1 IL afin d’éclaircir l’image.
Dans cet exemple, un mélange RVB de 0.4, 0.75, -0.15 utilise plus de vert que de rouge afin de rehausser certains éléments. Nous réduisons aussi le canal bleu dans le mélange afin d’atténuer certains éléments non désirés de la texture de la peau.

Table des valeurs de mélange de certains films noir et blanc

Les films noir et blanc classiques ont différentes réponses couleur caractéristiques. Sélectionnez le gris comme canal de mélange de sortie et essayez les valeurs suggérées ci-dessous pour votre type de film favori.

Type de film Rouge Vert Bleu
AGFA 200X 0.18 0.41 0.41
Agfapan 25 0.25 0.39 0.36
Agfapan 100 0.21 0.40 0.39
Agfapan 400 0.20 0.41 0.39
Ilford Delta 100 0.21 0.42 0.37
Ilford Delta 400 0.22 0.42 0.36
Ilford Delta 3200 0.31 0.36 0.33
Ilford FP4 0.28 0.41 0.31
Ilford HP5 0.23 0.37 0.40
Ilford Pan F 0.33 0.36 0.31
Ilford SFX 0.36 0.31 0.33
Ilford XP2 Super 0.21 0.42 0.37
Kodak T-Max 100 0.24 0.37 0.39
Kodak T-Max 400 0.27 0.36 0.37
Kodak Tri-X 400 0.25 0.35 0.40
Contraste normal 0.43 0.33 0.30
Contraste élevé 0.40 0.34 0.60
Noir et Blanc générique 0.24 0.68 0.08

3.4.2.19. Filtre Dégradé

Présentation générale
Le but de ce module est de simuler un filtre dégradé pour corriger l’exposition et la couleur d’une manière progressive.
Utilisation

Ce module utilise un dégradé afin de modifier l’exposition et la dominante de couleur de l’image d’une manière non homogène.

Sous certaines conditions, ce module est connu pour provoquer des artefacts d'effet de bandes. Vous devriez envisager d'activer le module homogénéisation (voyez la Section 3.4.1.1, « Homogénéisation »).

densité

Définit la densité du filtre en [IL]. Une valeur faible sous-expose légèrement alors qu'une valeur élevée crée un filtre puissant.

Exprimé en [IL], ceci est l’équivalent des valeurs de diaphragme. Les filtres sont souvent appelés ND2, ND4, ND8 et ainsi de suite. Chaque fois que vous ajoutez un [IL], vous doublez le ND. Donc ND2 fait 1 IL, ND4 fait 2 IL et ainsi de suite. Vous pouvez aussi l’exprimer en termes de densité optique ou transmittance. La table ci-dessous regroupe les différentes approches pour les filtres les plus courants :

ND [IL] ou ouvertures absorption transmittance
ND2 -1 0.3 50%
ND4 -2 0.6 25%
ND8 -3 0.9 12.5%
ND400 -9 2.7 0.195%
seuil

Définit la progressivité du dégradé. Une faible valeur crée une transition douce alors qu'une valeur élevée rend la transition abrupte.

teinte

Définit la teinte lors de l’ajout d’une dominante de couleur au dégradé.

saturation

Définit la saturation lors de l’ajout d’une dominante de couleur au dégradé.

position

Vous pouvez définir la position du dégradé directement sur l’image en déplaçant la ligne blanche. Pour un ajustement fin, vous pouvez aussi utiliser le curseur de rotation. Des valeurs négatives permettent de tourner dans le sens des aiguilles d’une montre.

Exemple

Voici un exemple qui permet de montrer diverses options des filtres dégradés de darktable :

Ceci est l’image d’origine avec un ciel assez surexposé, on l’utilisera comme référence pour les modifications ci-dessous.
Nous avons ajouté ici un filtre neutre ND8 qui fait un très bon travail sur cette image ...
Et enfin, nous avons ajouté un filtre orange en le tournant de -180 degrés pour l’appliquer à l’eau et aux arbres afin d’obtenir une utilisation plus artistique du filtre.

Le filtre dégradé de darktable est un outil très puissant. Cependant, les filtres matériels ont certains avantages sur une solution purement logicielle. Avec un filtre GND physique vous pouvez en fait réduire la plage dynamique de votre scène afin qu'elle corresponde mieux aux limites du capteur de votre appareil.

Dans cet exemple, un filtre matériel GND (Hitech ND0.6, transition douce) a aidé à éviter une surexposition du ciel et du haut des arbres tout en gardant une image du sol correctement exposée. Un élément assez gênant est la décroissance de luminosité sur les troncs des arbres de bas en haut.
Le filtre dégradé de darktable utilisé conjointement avec la fonctionnalité de masque paramétrique (voir la Section 3.2.5.6, « Masque paramétrique ») est très pratique. Nous pouvons ajouter un dégradé de luminosité simplement inversé par rapport au filtre matériel. Comme nous désirons seulement compenser la décroissance de luminosité non naturelle sur le tronc des arbres, nous combinons ce module avec un masque de fusion approprié.
Image résultante.

Astuce : si, avant de faire une prise de vue avec votre appareil, vous prévoyez d’utiliser le filtre dégradé, vous pouvez sous-exposer d’un tiers ou de deux tiers de diaphragme pour être certain qu'il restera des détails dans les hautes lumières. Lorsque les détails ont vraiment été brûlés, le filtre dégradé ne peut plus produire un résultat satisfaisant, ceci est une limitation propre au post-traitement numérique. Pour savoir comment sous-exposer volontairement une image, veuillez consulter le manuel de votre appareil photo, recherchez « compensation de l’exposition ».

3.4.2.20. Égaliseur de ton

Présentation générale
Le module égaliseur de ton est conçu pour remplacer les modules courbe de base, ombres et hautes lumières et zone. Il nous permet d'éclaircir ou d'assombrir jusqu'à neuf plages de luminosité différentes dans notre image.
Utilisation

Il est recommandé de regarder les trois onglets (« simple », « avancé », « masque ») avant d'essayer d'utiliser le module égaliseur de ton.

Les neuf curseurs de l'onglet « simple » (voir la capture d'écran ci-dessus) correspondent aux neuf points de contrôle qui apparaissent au centre du graphique sur l'onglet « avancé ».

L'histogramme qui apparaît dans l'onglet « Avancé » ne représente pas votre image. Il représente le masque que l'égaliseur de ton est en train de créer pour votre image. C'est une distinction importante à comprendre. Le but est d'étendre cet histogramme aussi loin que possible aux côtés gauche et droit du graphique.

Pour ce faire, nous allons dans l'onglet « Masque » et nous ajustons les curseurs de « compensation exposition masque » et « compensation contraste masque ». La sélection de chaque compte-gouttes permettra au module égaliseur de ton de sélectionner les valeurs les plus appropriées pour vous. Après avoir fait cela, vérifiez à nouveau l'histogramme dans l'onglet avancé. Il devrait maintenant être distribué de manière assez uniforme sur le graphique.

Maintenant, vous pouvez Cliquer + faire glisser les points de contrôle (de l'onglet « avancé ») pour augmenter ou diminuer n'importe quelle partie de la plage tonale de votre image. Ajustez les points de contrôle sur le côté gauche pour éclaircir / assombrir les tons d'ombre. Ajustez les points de contrôle sur le côté droit pour éclaircir / assombrir les tons clairs. Vous pouvez également utiliser l'onglet « simple » et contrôler le réglage en utilisant la molette de votre souris sur l'image.

le curseur

Le curseur de l'égaliseur de tonalité contient de nombreuses informations. Vous verrez des réticules, avec ce qui semble être un seul cercle gris au milieu. Mais ce n'est pas un seul cercle. Ce sont deux cercles concentriques. Le cercle extérieur représentera toujours la valeur tonale sous le pointeur de la souris, comme il était avant tout ajustement. Le cercle intérieur affichera la valeur tonale sous le pointeur de la souris après que chaque ajustement a été effectué. Ainsi, si le cercle intérieur est plus clair que le cercle extérieur, cela signifie qu'un ajustement d'éclaircissement a été effectué sur cette partie de la plage tonale de l'image. Si le cercle intérieur est plus sombre que le cercle extérieur, alors cette plage tonale a été assombrie.

Vous remarquerez également qu'il y a un arc qui monte ou descend du réticule gauche. C'est une autre façon de vous montrer si un ajustement positif ou négatif a été effectué pour la plage tonale située sous le curseur de la souris.

Il y a aussi une zone de texte près du réticule droit qui montre également quels ajustements ont été effectués, mais sous forme de texte numérique.

afficher le masque d'exposition

Au bas du module, vous verrez afficher le masque d'exposition et à droite de celui-ci, une icône . Cliquez sur cette icône pour voir le masque que l'égaliseur de ton a généré pour votre image.

L'idée derrière ce masque est de créer des transitions douces entre les plages tonales, afin d'éviter de créer des halos. Pourtant, le masque est également capable de créer des contours bien définis pour les zones à contraste élevé de l'image. L'affichage de ce masque vous aidera à comprendre les paramètres suivants :

préserver détails

Il existe plusieurs filtres différents qui peuvent être utilisés pour lisser le masque. Si la conservation des détails est désactivée, le masque n'est pas lissé. Le filtre guidé brouille le masque en lissant davantage les ombres que les hautes lumières, ce qui est parfois souhaitable si vous éclaircissez beaucoup les ombres, mais peut entraîner une perte de contraste local dans les hautes lumières si vous les assombrissez. Le filtreEigf brouille le masque d'une manière indépendante de l'exposition: les hautes lumières et les ombres seront flous plus uniformément. Les filtres guidé moyenné et eigf moyenné effectueront la moyenne géométrique du résultat du filtre et du masque d'origine : les détails ne seront pas aussi bien préservés que sans la moyenne, mais le moyennage réduira les halos.

Si vous augmentez cette valeur à 2, un deuxième masque est calculé en utilisant le premier masque comme entrée. En conséquence, le nouveau masque est plus flou que lorsqu'il n'y avait qu'une seule instance du masque. Des valeurs progressivement plus élevées diffuseront encore plus le masque.

diffusion du filtre

La valeur par défaut est 1, ce qui signifie que n'est générée qu'une seule instance du masque.

Si vous augmentez cette valeur à 2, un deuxième masque est calculé en utilisant le premier masque comme entrée. En conséquence, le nouveau masque est plus flou que lorsqu'il n'y avait qu'une seule instance du masque. Des valeurs progressivement plus élevées diffuseront encore plus le masque.

diamètre adoucissement

Avec des valeurs plus faibles, la transition entre les zones sombres et les zones plus claires du masque sera plus prononcée. À mesure que cette valeur augmente, ces transitions deviennent plus fluides / plus douces.

raffinement / respect des bords

Des valeurs plus élevées forceront le masque à suivre au plus près les bords à contraste élevé. Des valeurs plus basses donneront des dégradés plus lisses, mais peuvent introduire des halos.

Préréglages compresser ombres / hautes lumières

Le module est livré avec plusieurs préréglages pour compresser les ombres et les hautes lumières. Pour chacun de ces préréglages, deux variantes sont proposées, une avec filtre guidé (gf) et une avec filtre guidé indépendant de l'exposition (eigf). Selon l'image, l'une ou l'autre peut donner de meilleurs résultats. Dans les deux cas, ces préréglages conservent le gris moyen afin que vous n'ayez pas à régler l'exposition globale avant et après application de l'égaliseur de ton.

3.4.2.21. Mappage des tonalités (déprécié)

Présentation générale
Ce module compresse la plage tonale des images HDR, de manière à ce qu'elle corresponde aux limites d’une image normale de faible plage dynamique. Il utilise l’algorithme que Durand a présenté en 2002. darktable peut importer des images HDR si elles sont dans l’un des formats OpenEXR, RVBE ou PFM ou en tant que DNG généré par le mécanisme de création des HDR de darktable (voyez la Section 2.3.8, « Images sélectionnées »).
Utilisation

L’algorithme sous-jacent utilise un filtre bilatéral pour décomposer une image en un calque de base grossier et en un calque détaillé. Le contraste du calque de base est compressé alors que le calque détaillé est préservé. Les deux calques sont ensuite recomposés.

contraste

Définit le niveau de compression du contraste du calque de base. Plus forte est la compression, plus faible est la plage dynamique de l'image résultante.

étendue spatiale

Définit l’étendue du filtre bilatéral. Plus faibles sont les valeurs, plus est marqué l'effet de la compression du contraste sur les détails de l'image.

3.4.2.22. Balance des blancs

Présentation générale
Ce module est destiné à définir la balance des blancs. Vous avez trois manières d’interagir avec lui : (a) définir la teinte et la température de couleur, (b) définir la valeur de chaque canal ou (c) choisir l'une des balances de blanc prédéfinies.
Utilisation
teinte

Altère la teinte des couleurs de l’image, du magenta (valeur < 1) au vert (valeur > 1). Les curseurs de canal sont mis à jour lorsque vous ajustez ce paramètre.

température

Définit la température de couleur (en Kelvin). Les curseurs des canaux sont mis à jour lorsque vous ajustez ce paramètre. darktable tire la température de couleur des données EXIF en utilisant des hypothèses du modèle. La valeur fournie n'est pas censée faire autorité. En fin de compte seules les valeurs des canaux actualisés déterminent la manière dont l’image est modifiée.

canaux rouge, vert et bleu

Définit les valeurs des canaux sur une échelle de 0 à 8.

préréglage

Sélectionne une balance des blancs prédéfinie.

boîtier (défaut) balance des blancs du boîtier ;
neutre boîtier fixe essentiellement la température à 6502K. Les maths réelles : les multiplicateurs des canaux de la balance des blancs sont calculés de telle sorte que le blanc pur dans l'espace de couleur du boîtier est converti en le blanc pur de l'espace de couleur RVB D65. (blanc pur signifie ici avoir la même valeur pour chaque canal ; i.e. 1.0) ;
spot sélectionnez une zone carrée de votre image contenant principalement des pixels gris. La balance des blancs est calculée en fonction de la zone sélectionnée ;
préréglages du boîtier préréglages de la balance des blancs spécifiques au boîtier. Exemples : soleil de face, flash, nuageux, ombragé et un certain nombre d'options d'éclairage intérieur.
ajustement

Certains boîtiers permettent des réglages fins supplémentaires si l’un de ses préréglages est sélectionné. Selon le boîtier, la balance des blancs peut être ajustée par pas à l’intérieur d’une certaine plage. Les ajustements se font habituellement vers le jaune (valeur < 1) ou le bleu (valeur > 1).

Remarques

L'historique dans la base de données et dans le fichier XMP associé, et dans un style, ne contient pas la température et la teinte. Au lieu de cela, il contient des valeurs liées aux trois coefficients RVB qui peuvent être définis dans le module de balance des blancs. La relation entre ces deux ensembles de valeurs - RVB et température / teinte - dépend des caractéristiques de la caméra. Par conséquent, appliquer la balance des blancs dans un style réalisé avec un modèle d'appareil photo à un autre modèle d'appareil photo donnera en général une température / une teinte différente, et votre image peut sembler différente de ce que vous attendiez. Pensez à faire tout l'équilibrage des blancs explicitement dans le module.

La relation mathématique entre les deux ensembles de valeurs n'est pas simple. Les équilibres de couleurs peuvent être réglés à l'aide des curseurs RVB qui n'ont pas de réglage correspondant en termes de température et de teinte (cela se produit principalement lorsque des valeurs de température très élevées sont calculées à partir des valeurs des curseurs). Par conséquent, sachez que la modification de la balance des blancs à l'aide de température / teinte sur une image précédemment réalisée à l'aide des curseurs RVB peut donner des résultats étranges, du moins si des valeurs de température élevées sont impliquées.